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La fin des zaricots
14 avril 2007

Môa (ma vie, mon oeuvre)

Bon, on a assez parlé de choses diverses et variées et pas suffisamment intéressantes.

Il est temps de parler de Moi. Le moi que vous lisez, le moi que vous adulez, mais le moi que vous connaissez si peu. Bah oui, par exemple qui pourrait dire quelle est ma couleur de cheveux? Personne? Pas grave, moi non plus.
Enfin bref, tout ça pour dire que ce blog doit revenir à l'idéal passionnant et égocentrique qu'est la volonté essentielle pour l'humanité de parler de Moi. Ne me remerciez pas, c'est tout naturel.

Vous savez que je suis maladroite et cacaomane. Vous avez peut-être deviné que je suis acnéique. Vous savez que je conçois une passion immodérée pour les petites bêtes, tant qu'elles sont en cage. Vous imaginez aussi qu'artistiquement, j'ai le talent d'une huître : entre ma voix chevrotante et grinçante qui monte souvent et involontairement très haut pour atteindre les sommets de l'humainement inaudible (pour le plus grand soulagement des auditeurs inconscients éventuels), mon aptitude limitée à la photographie, mon incapacité totale à dessiner différemment de quand j'avais 6 ans (c'est vrai, en plus) et mon incompréhension profonde de tout ce qui touche à la peinture non figurative, je suis tout simplement une anti-artiste (mouhaha et encore, vous m'avez pas vue danser). Vous savez encore plein d'autres trucs.

Mais il y a des choses que vous ne savez pas.
Par exemple, j'ai des petites manies à la con.
Je vous sens défaillir, je sais que c'est dur, mais il est temps que vous réalisiez que je ne suis qu'un être humain. Il vous faudra du temps pour vous remettre, mais j'espère que votre passion pour ma personne en ressortira tout de même grandie par la comparaison avec les autres êtres humains.
Enfin bon, parmi mes habitudes stupides, il y en a une qui exaspère particulièrement beaucoup mon N'amoureux (qui, avouons-le, après un an de vie commune a perdu l'illusion de la divinité de Moi).
C'est mon rapport à la bouffe.
Ou plutôt mon rapport à ce qui est bon est sucré. Ou plus précisément mon rapport à ce qui est bon et sucré et à moi.
Je demande aux âmes sensibles et à ceux encore persuadés de ma divinité d'arrêter de lire ici, sinon vous risquez de découvrir que, loin d'être suprahumaine, je suis même vachement tordue en fait.

Quand je suis face à un aliment sucré, je commence par en évaluer les caractéristiques. Non, pas les calories, j'aime pas me faire du mal. Non, j'évalue les conditions d'absorption. Mettons je suis face à une crêpe au caramel au restau, je sais que je vais devoir la finir tout de suite. Je me mets donc en condition, afin d'apprécier du début à la fin, je la jauge en entier, je sais que je vais commencer par ce que j'aime le moins pour terminer par le caramel, que je finirai en quelques cuillères pleines que j'imagine déjà couler dans ma gorge. Si je dois aller aux toilettes (ah oui désolée de vous l'apprendre si brusquement, mais moi aussi je vais au toilettes... oui mais c'est juste pour me repoudrez le nez avec mon super fond de teint qui tue tout) je n'imagine même pas une seconde de laisser ma crêpe au caramel à la vue et à l'envie de tous. Je la terminerai, un point c'est tout. Il faut qu'elle soit entièrement à moi. Et particulièrement le dernier morceau, la dernière bouchée. Cette dernière bouchée est la plus importante. J'y réunis ce qui reste des ingrédients que j'aime, elle doit être parfaite, juste bien dosée, et seulement là je l'apprécierai pleinement. Même sous la torture, je ne céderai pas ma dernière bouchée. Je la mérite, puisqu'avant, j'ai mangé tout ce que je n'aime pas, uniquement pour garder ce que j'aime. Dans un paquet de bonbons, je commence par l'orange, le citron, la cerise pour garder fraise et framboise à la fin. Et si quelqu'un s'avise de toucher aux fraise et framboise, il va juste s'attirer mes foudres incomprises mais totalement jusitfiées (bon ok, moi je les trouve justifiées). Hier, j'ai mangé une glace à la vanille avec un coulis de crème de marron. J'ai d'abord terminé la glace, et enfin j'ai mangé la garniture. Dans le cas d'un paquet de gâteaux, il est juste important pour moi de savoir combien il en reste. Je me fais des prévisions, je sais exactement en combien de jours je le mangerai, et combien de gateaux à la fois, quand et comment. Bah oui, les gâteaux de début, milieu et fin de paquet, ça ne se savoure pas pareil (oui, à moi ça me paraît évident). Et je peux vous assurer que si quelqu'un intervient dans mes plans, je suis tout à fait capable de faire une crise d'hystérie, avec force trépignements et hurlements, sans trouver ça anormal pour autant. Mon N'amoureux a compris, et ça ne lui plaît pas, que si je veux un pâquet de gâteaux, il a tout intérêt à s'en acheter un pour lui.
Attention, c'est pas que je ne sois pas partageuse, mais il faut qu'au moment où j'achète le paquet, je sois totalement consciente qu'il ne sera pas pour moi uniquement. Alors, il n'y a aucun problème, l'essentiel étant que mes plans ne soient pas perturbés.

Bon, maintenant que la séquence pittoresque de la foire à monstres est passée, il faut que je vous raconte les causes de ce désordre (ce trouble, cette névrose appelez ça comme ça vous chante) qui sont tout un petit peu moins drôles (mais keep cool, y'a pas d'histoire glauque ou franchement difficile hein).
Quand j'étais petite (enfin, plus petite), mon papa que je voyais très peu car il rentrait tard du travail me ramenait toujours un petit quelque chose qu'il avait pris à la station service. J'avais donc presque tous les soirs droit à mon Kinder Surprise ou à mon tube de Smarties (avec la lettre sur le bouchon, mais comme une andouille je la perdais toujours, alors pas moyen d'écrire mon prénom une seule fois), et l'idée de mon cadeau quand papa rentrait provoquait en moi une impatience toute enfantine et naturellement immense. Le hic c'est que, quand après avoir mangé deux Smarties (savourés comme il se doit, évidemment), rangé la boîte et être allée me coucher, je ne retrouvais généralement pas au matin le reste de la boîte. En effet, ma mère était trop heureuse de la finir en entier pendant que je dormais. Et ce, même lorsqu'elle aussi avait la sienne évidemment. Après une fois, deux fois, c'est devenu une habitude, voire une fatalité.
Evidemment, se plaindre cette petite histoire stupide au milieu d'une enfance normale, ça paraît franchement ridicule.
Ca l'est, je crois. C'est tout de même difficile à vivre, je vous assure.

Bon, je  vous laisse, faut que j'aille réviser mon bac et deux concours, c'est trop la joie sa race.

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Commentaires
K
Maho : je ne suis donc pas seule... trop méga ouf alors. Et il ne me semble pas que tu aies déjà fait cette blague ici. Il semnblerait même que tu ne l'aies pas faite depuis pas mal d'années étant donné que 1) on est passé aux euros et 2) maintenant une consultation c'est plus cher que ça. Enfin je crois, pour l'euro.<br /> <br /> LN : merci, maintenant quand je vais me présenter je vais dire "Katja, 17 ans, maniaque des choses sucrées" ça va être classe sa race :)<br /> <br /> Tim : trop merci pour ton commentaire trop bien, j'suis trop contente d'apprendre trop de trucs sur ta vie (oui nan mais sérieux, t'es drôle en plus).
T
Oué Katja elle déchire trop sa race elle écrit trop un article par jour oué c'est trop trop ça continue trop.<br /> <br /> Ben pour la nourriture, c'est vrai que je garde aussi le meilleur pour la fin, (mais bon, j'entame un peu le meilleur au milieu du moins bon, pour que ça fasse pas trop suspect)(ouais parce que sinon mes parents auraient deviné que je déteste tout dans la ratatouille à part les saucisses)(bon ceci dit ils ont compris depuis le temps que je leur dit)(mon dieu que je suis intéressant). En fait je pense qu'on peut séparer la population en deux parties : ceux qui mangent d'abord le meilleur, et ceux qui mangent d'abord le moins bon. D'ailleurs ceux qui mangent d'abord le meilleur devraient réduire en esclavage tous les autres.<br /> <br /> Mais Katja, tu as le talent de nous faire rire (moi au moins). Pis on ne va pas te jeter la pierre pour la peinture non figurative (jolie façon de présenter la chose, d'ailleurs, hum.).
L
Je crois que tu es maniaque... Enfin, seulement à propos des choses sucrées alors!
M
ah non mais je comprends parfaitement ton désordre mental, j'ai a peu prés le même, sauf que, étant donné mon état vaguement végétatif la plupart du temps, il est rare que j'entre en crise d'hystérie. mais j'en pense pas moins.<br /> c'est bien de se confier à nous les (2) psychologues (de cuisine) de ton blog.<br /> c'est 300 francs<br /> <br /> (j'ai pas déja fait cette blague ?)
La fin des zaricots
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