Le bac part two (pour faire dans le novateur)
Bonjour, chers vous.
J'ai survécu à un nombre faramineux d'expériences paranormales (genre la
troublante mutation de la majeure d'histoire-géo annoncée et totalement
certaine en majeure de géographie, il faut le vivre, je vous assure qu'on en
ressort transformé) (oui, comme la majeure d'histoire, merci de suivre) (et il
y a aussi eu deux-trois jurys transformés en morts-vivants, en effet).
Donc. Nous en étions à l'épreuve de philo qui fut... (philosophique, déjà)
(longue, d'ailleurs) (lundi, aussi) (de chêne, si on veut). J'ai choisi
"toute prise de conscience est-elle libératrice?" et j'ai déblatéré
(du latin "deblaterare" et qui veut dire "enlever les
blattes") (ce qui n'a aucun rapport, et alors) pendant quatre longues heures,
pour rendre un truc somme toute pas vraiment brillant (voire même carrément pas
vraiment brillant). Mais je relativise, ce n'est que coefficient 7, ce n'est que la matière la plus importante, ce n'est que leu leu.
Puis arriva l'épreuve tant attendue d'Histoire. Oui, celle qui par un prodigieux prodige s'est métamorphosée en... oui bon. Bon genre je me plains (ouais c'est trop cool de se plaindre du bac) (puis genre ça n'arrive pas deux fois) (enfin pour la plupart des gens) mais j'ai surkiffé l'étude de documents (peut-être, mais ce n'est qu'une hypothétique hypothèse, parce que j'avais appris le cours) (juste ce cours) (peut-être). Et donc j'ai épisiotomisé (du latin "episiotomare" qui signifie "déchirer sa mère"). Raaouuuu.
Puis arriva la tant attendue (ouaiiis, trop) (la conviction m'étouffe) (arrgll) épreuve d'Anglais, qui se révéla fade et facile, ce qui, selon un compliment profondément flatteur de ma prof d'Anglais "me correspond tout à fait". J'adore ce genre de compliment que tu ne sais pas comment prendre (genre "waouuuh comment t'as maigri, t'es vachement mieux!", "oooooh t'étais trop mignon avant!" etc.) (allez ça vous est arrivé à tous, laché D coms).
La littérature fut aussi moyenne, mais je suis parvenue tant bien que mal à caser les deux citations que je connaissais de Jacques le Fataliste (à savoir, puisque vous insistez : "qu'importe, pourvu que tu parles et que j'écoute" et... merde j'ai oublié) (quel processus passionnant que celui de l'oubli inéluctable et progressif de tous les cours, tranche après tranche, jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien) (grand jeu concours, trouvez la référence historique, non mais oh je n'étale pas ma culture pour rien).
L'Allemand enfin fut une succession d'hésitations et de biaisages (genre comme tu ne sais dire ni "méchant", ni "désagréable" ni "impoli" ni "hilisme" ni rien en fait, tu dis "nicht sympatisch") (vous noterez ma propension à faire des blagues ni trop drôles ni trop glycérines) (c'est pas ma faute on me force, je suis ni nocente) (on me fait signe que ni ctalope marche aussi) (oui, ma gueule).
Bref, c'est bel et bien fini (comme Capri, et dire que c'était la ville de mon premier amour) (je ne crois pas que j'y retournerai un jour). Je voudrais faire un hommage à mes trois (peut-être quatre, si quelques uns de mes correcteurs tombent sur ce blog et ces blagues pourries) années de lycée, dont environ les deux-tiers furent vraiment merdiques (le tiers restant étant constitué des vacances, week-ends et jours fériés) (et des cours d'histoire) et que je ne revivrais pour rien au monde (sauf 10 millions de dollars, des armes, un bus, un hélico, un avion et un frigo rouge).
D'ailleurs je propose une minute de silence (ouais je sais, c'est facile, à l'écrit) en l'honneur de ces dernières années (c'est le moment émotion, attention il faut pleurer, là) (bande de tricheurs).
Et vous dis à très bientôt, pour le palpitant récit de comment je fais des trucs trop bien (waouh comment je sais appâter le lecteur et créer un suspense bouleversant).
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