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La fin des zaricots
1 avril 2008

Instantanés deuxièmes du nom (et journée de merde)

Ce matin, 8h10

Le vide.
Comme un gouffre, les mains qui cherchent, désespérément, ne trouvent qu'un grand rien. Et aucun petit rien auquel se raccrocher. Le vide inquiétant, les mains de plus en plus fébriles, et toujours, toujours rien.
Non, décidément, rien.
Vides, les poches.
J'ai oublié mon téléphone portable.
J'aurais oublié une jambe que j'aurais pas été si paumée.

Cet après-midi, 14h38

Je l'ai, ce foutu papier.
J'ai écrasé 26 pieds, donné moult coups de coude, cassé quelques paires de lunettes.
Mais je l'ai.
Dans un monde idéal, j'aurais assez d'auto-discipline pour attendre d'être à l'air libre afin de consulter mes notes du semestre. Mais le monde est pourri ma ptite dame. Alors je déplie le foutu papier dans la cohue, je le rapproche de mes yeux écarquillés pour que personne ne le voie, je lis.
Ah, merde.
C'est comme les bulletins de notes d'avant, sauf que c'est nul.
Je vérifie, on ne sait jamais. Mais c'est bien le mien.
Y'a ptêt encore des places en CAP fleuriste, qui sait.

Cet après-midi, 16h17 à peu près environ, Bibliothèque

J'ai réussi à me remettre à bosser. Pas que je sois plus démotivée, mais c'est plus fort que moi, j'ai pas envie de laisser au jeune homme au costard cravate et à la tête de con l'intense jouissance du retirage de point cause pénalité de retard (il faut rendre à la branlette ce qui est à la branlette).
Mon voisin déballe ses affaires, ses gestes sont un peu brusques.
Et là, c'est le drame.
Il reverse un gobelet d'eau sur une prise sur laquelle est branché un transformateur sur lequel est branché un ordinateur (oh, le mien).
Kimi (c'est le ptit nom du serviteur de votre servitrice) échappe de justesse à ce fléau qui nous avait déjà ravi l'un des plus grands artistes de notre temps : l'overdose et l'étouffement dans son vomi.
Ah non, je confonds.
L'électrocution, oui c'est ça.
Mais la moitié des prises de la bibliothèque sont court-circuitées, trois ordinateurs fixes s'éteignent. Les regards convergent, ils sont exaspérés.
On se regarde, il se sent coupable.
Et là j'en peux plus, c'est nerveux.
Je ris. Fort.
Les regards se font haineux.
Rien à foutre.

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Commentaires
L
là là là...<br /> <br /> Ouais bon j'ai rien à ajouter, et alors ?<br /> <br /> Et pour parodier une pub célèbre : "Mais qu'est-ce que c'est que ces notes ?"
M
c'est bon c'était juste le poisson d'avril du premier avril...qui a duré un peu longtemps quoi...<br /> merci (pour l'anniversaire)
La fin des zaricots
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